Pour vivre, une œuvre d'art n'a pas besoin ni de beauté ni de laideur, elle a besoin de vie. Elmer Diktonius

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Du mercredi 08 novembre 2023 au samedi 25 novembre 2023         (Terminée)

photo @lesfauxamis @studiocuicui - avec l'aimable autorisation des artistes

Prochronisme

Procédés photographiques anciens

Prochronisme : Erreur de chronologie, qui consiste à placer un fait dans un temps antérieur
à celui où il est réellement arrivé (dictionnaire de l'Académie française)

Tirages au platine, au charbon, cyanotypes, collodion humide... autant de procédés photographiques anciens utilisés par les uns et les autres de ces neuf artistes contemporains qui nourrissent cette exposition.
Tout en s'appuyant sur une technicité éprouvée ils trouvent leurs inspirations dans le monde d'aujourd'hui invitant nos regards à plonger dans une forme de vertige temporel.

Jouant de ce décalage, de ce prochronisme, Aude Boissaye (studio Cuicui) et le Collectif Les Faux-amis présentent dans une série surréaliste et onirique, leurs visions des problématiques contemporaines écologiques, climatiques ou industrielles... (Collodion humide et tirages argentiques);

Youssef Amghar, dont les clichés ont été réalisés à Marrakech ou Moulay Driss au Maroc, nous offre une série de cyanotypes sur les portes, comme un passage entre le monde d'aujourd'hui et celui d'hier ;

Khriska et Flow (La Cage aux Fauves) présentent un triptyque de roses qui se fanent, issu d'un Time-lapse réalisé pour l'occasion. Elles se jouent du temps qu'elles accélèrent et ralentissent dans des aller-retours étonnants et sublimes entre les techniques contemporaines et anciennes, comme une empreinte poétique de la fragilité de l'existence voire du déclin de la biodiversité (Collodion humide);

Simon Bartrum fige dans un entre-deux temporel ses vues architecturales du pont Alameda de Valence en Espagne (Platine-palladium) ou de la Défense à Paris (tirages papier salé) ;

Dans deux triptyques qui s'opposent et se répondent Franck Rondot met en perspective la dynamique de la ville et la quiétude des natures mortes comme pour interroger sa propre place dans la vie urbaine parisienne dans laquelle il vit. (tirages au charbon et rehausses couleur huile.)

C'est aussi deux triptyques que Michel Graniou nous propose. Si dans l'un il se joue des formes et des lumières créant des ambiances étranges et poétiques (palladium), dans le second il frappe notre conscience dans des amoncellements de déchets industriels. (cyanotypes)

Jean Guy Lathuilière, quant à lui, nous invite à flotter dans un rêve intérieur désirant qu'on y découvre peut-être des parts intimes de nous-mêmes ou de lui-même qui ne peuvent se révéler autrement (Platine-palladium) ;

Puis, Bernard Millot nous propose ses natures mortes que l'on pourrait confondre avec des photos d'autrefois, si de subtiles indices ne nous parlaient précisément pas de prochronisme (collodion et tirages pigmentaires au charbon).

Enfin, chaque été, chaque jour, depuis plusieurs années, Jean-Yves Busson réalise un lumen à partir d'une plante, d'une fleur de son jardin : dahlia, hortensia, rose, tulipe... au fil des mois. S'appuyant sur la technique des photogrammes de William Henry Fox Talbot, il se joue des papiers et de la chimie pour nous offrir une palette de couleurs inédite.




Trois vidéos ainsi qu'un ensemble de cartels présenteront les principaux procédés utilisés par les artistes de cette exposition qui se veut à la fois artistique et didactique.

Une présentation des techniques au Collodion humide aura lieu le samedi 18 novembre
(sur inscription, plusieurs séances en après-midi, durée 45' @ suivre !)

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Vernissage le jeudi 09 novembre 20231
117h à 22h

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