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Constance Chevallier
Constance Chevallier, née à Paris en 2001, est comédienne.
Pluridisciplinaire, Constance commence sa pratique artistique enfant, à travers la danse, et la musique. À 18 ans elle entre au Cours Florent, et suit un double cursus Comédie Musicale – Théâtre, explorant le corps et la danse comme moyen d'expression. Mais c'est du théâtre qu'elle s'éprend, et étudie/travaille alors les formes comme le Masque, le Clown, mais aussi l'écriture.
A la fin de sa formation d''art dramatique, elle est sélectionnée pour le Prix Olga Horstig, en 2022.
Aujourd'hui, en complémentarité du Jeu elle explore le médium photographique, alternant entre composition et scènes de rue.
Pour expérimenter et développer son travail argentique et numérique, elle se forme au département photo du Centre Jean Verdier du 10e arrondissement.
Son travail photographique engagé met en son centre le corps, lieu de mémoire.
Pour expérimenter et développer son travail argentique et numérique, elle se forme au département photo du Centre Jean Verdier du 10e arrondissement.
Son travail photographique engagé met en son centre le corps, lieu de mémoire.
Je ne veux plus jouer à la poupée
Pour travailler le thème de l'inceste Constance Chevallier est partie de la surface, du symptôme, de l'infiniment petit pour parler de l'infiniment grand, de l'indicible et monstrueux sujet qu'est le viol incestueux. Pour cette série, elle a travaillé sur la peau. La limite entre soi et l'autre, entre le corps et le monde.
Conséquence de l'intrusion, le psoriasis, ce surplus de cellules inutiles que le corps fabrique, qui s'agglomèrent à la surface de la peau et ne se régulent pas, en est une forme d'expression. Pour soigner cette apparence monstrueuse, les médecins prescrivent de la cortisone sous forme de mousse, à mettre deux fois par jour jusqu'à ce que les plaques disparaissent. Mais même après des années de soin, le résultat n'est que rarement concluant.
Si on la soigne, la peau s'apaise mais alors c'est à l'intérieur que ça pourrit, que ça empêche en finalité de respirer.
Pour travailler le thème de l'inceste Constance Chevallier est partie de la surface, du symptôme, de l'infiniment petit pour parler de l'infiniment grand, de l'indicible et monstrueux sujet qu'est le viol incestueux. Pour cette série, elle a travaillé sur la peau. La limite entre soi et l'autre, entre le corps et le monde.
Conséquence de l'intrusion, le psoriasis, ce surplus de cellules inutiles que le corps fabrique, qui s'agglomèrent à la surface de la peau et ne se régulent pas, en est une forme d'expression. Pour soigner cette apparence monstrueuse, les médecins prescrivent de la cortisone sous forme de mousse, à mettre deux fois par jour jusqu'à ce que les plaques disparaissent. Mais même après des années de soin, le résultat n'est que rarement concluant.
Si on la soigne, la peau s'apaise mais alors c'est à l'intérieur que ça pourrit, que ça empêche en finalité de respirer.
Je ne veux plus jouer à la poupée est le résultat photographique d'une performance dans laquelle Constance Chevallier utilise cet acte de soin, la pose de la cortisone sur les plaques, en le transformant en un moment de douceur, d'amusement, d'amour pour le corps profané. Pour cela, elle a répété sur le sujet exactement le même procédé que lors de la pose de la cortisone en la remplaçant par de la chantilly onctueuse et légère...
Elle cite Dorothée Dussy, qui a inspiré son travail sur le sujet : "Décrire et dire la violence est le premier pas vers la paix." Le Berceau des dominations.