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Constance Chevallier

travaux

Je ne veux plus jouer à la poupée

Pour travailler le sujet de l'inceste Constance Chevallier est partie de la surface, du symptôme, de l'infiniment petit pour parler de l'infiniment grand, de l'indicible et monstrueux sujet qu'est le viol incestueux.
"Ma peau à moi a pourri. Ma peau, si je la soigne, s'apaise, mais alors c'est à l'intérieur de moi que ça pourrit, que ça m'empêchera en finalité de respirer.

C'est le psoriasis que j'ai voulu traiter. Ce surplus de cellules inutiles que mon corps fabrique, qui s'agglomèrent à la surface de ma peau, et ne se régulent pas. Pour soigner cette apparence monstrueuse, les médecins prescrivent de la cortisone sous forme de mousse, à mettre deux fois par jour jusqu'à ce que les plaques disparaissent. J'en ai mis pendant dix ans."

@Constance Chevallier,
détail

Dans Je ne veux plus jouer à la poupée, Constance Chevallier a voulu se réapproprier cet acte de soin, la pose de la cortisone sur les plaques, en le transformant en un moment de douceur, d'amusement, d'amour pour son corps. Pour cela elle a répété exactement le même procédé que lors de la pose de la cortisone en la remplaçant par de la chantilly onctueuse et légère…



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