Le projet Gladpow est né en 2020, inspiré d'une photo en noir et blanc où l'artiste a le visage caché par sa chevelure. Ce motif s'est infiltré dans la rue, où l'artiste colle désormais ses portraits sans visage pour interpeller les passants. Ce concept de "portrait invisible" est une façon d'exprimer le souvenir qui s'efface, et d'en raviver d'autres ancrés dans la mémoire collective.

Gladpow joue avec les représentations marquantes de l'Histoire de l'Art ou celles de la Pop culture pour les détourner. Elle ne montre alors que les contours de visages aux traits épais. Son art fonctionne alors comme un jeu où le but est de reconnaître - ou non - les personnages. Les portraits sont transformés en challenges où le seul juge est le spectateur.

Ses œuvres, une fois intégrées dans l'environnement urbain, permettent au public de s'interroger sur son rapport à l'Art et plus largement aux questions concernant l'identité. L'utilisation d'une palette colorée et ses visages caractéristiques sont le reflet de la personnalité de l'artiste et permettent de plonger dans ce qu'elle nomme le "gladpower".

Pour l'exposition Street-Vinyles, le disque devient un nouveau support d'exploration aussi ludique qu'en témoigne sa pratique artistique.